Nanterre est un bastion communiste depuis 1935 , trente ans après la chute du mur de Berlin et en cette période de dégagisme , on peut s'inquiéter de l'avenir d'une municipalité dont la majorité est encore grandement constituée de membres du Parti communiste souvent masqués sous l'étiquette bien pratique "société civile" . En accueillant dans sa dernière équipe des membres d'associations généreusement arrosées par la ville de Nanterre, Patrick Jarry espère garder la place forte mais pour combien de temps lorsque l'on voit qu'il a été élu avec 17 % des suffrages des électeurs inscrits et un taux d'abstention de 66%.

Un véritable affront au non renouvellement des mandats qui malheureusement finit par créer ,comme dans toutes les communes où les maires multiplient des mandats successifs des réseaux d'influence, du copinage, des délits de favoritisme et l' arrosage systématique de certaines associations à l'approche des élections et même en cours de mandat. Le décès du jeune Nahel a hélas aussi montré que le clientélisme et l'attitude pourtant conciliante de la municipalité avec certains auteurs d'"incivilités" n'avaient pas empêché des écoles d'êtres incendiées et des équipements publics d’être détruits. Comme chacun des maires de cette ville Patrick Jarry a démissionné à mi-mandat et désigné son successeur qui comme lui n'appartient à aucun parti ( rires)...



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dimanche 9 février 2025

Pourquoi la ville veut-elle vendre l'école du Plateau à l'institut Ibn Badis et pourquoi l'état s'y oppose t-il ?

  

 

   Au prochain  prochain conseil  municipal  convoqué  rapidemment  le  10  février  prochain , la  majorité  municipale qui semblait  vouloir accélérer  la  vente de l'école  du plateau  et a  remis  une  délibération à ce  sujet qui devrait aussi inclure  le contre   projet  du  département dédié  à  l'emploi des jeunes.  On se  demande  si  le  clientélisme de  la  majorité  municipale est  sans  limites, et avec  ce  désir  quasi obsessionnel de  vendre cette  école à l'institut  Ibn Badis, la  ville  cède  au communautarisme car  il s'agit d'une  mosquée  radicale et  nos  élus  semblent feindre  de  l'ignorer.  

 Le  feuilleton  a, commencé  en  2019  lorsque  la  ville  à  décidé  de  vendre  à un  prix défiant  toute  concurrence(  2,7 millions d'euros , un  bien estimé  par  France Domaine  la direction de l'immobilier de l'Etat  à 5,4 millions d'euros) l'école   du Plateau qui accueillait le centre  de  formation pour adultes APFA. Il s'agit d'un précédent quasi- unique  une  ville  qui vend  une  école  de  la  République  même  désafectée  à une  association religieuse qui prone  un  islam  très  rigoureux, 

Le  préfet  quant  à  lui  s'est  opposé  à  la  vente car  le  prix était  inférieur  à  celui des  domaines, on frisait  le  favoritisme. 

    En 2022 la  ville  revient   à la  charge  mais   a oublié  de  demander  le déclassement  de l'édifice  d'où une  nouvelle  opposition du  préfet

  En décembre  2024 , le  conseil municipal entirinait  la  vente  de  l'école  du plateau attenante  à l'institut Ibn Badis à ce  dernier  institut par  48 voix  sur  53  (5 conseillers  municipaux  ne  prenant pas  part au vote). Les  arguments  de  la  majorité  municipale  étaient  plutôt  fallacieux, elle  justifait cette  vente  en ces  termes:

" l’Institut Ibn Badis avait demandé à la Ville de Nanterre de pouvoir acquérir les locauxqui jouxtent son immeuble actuel. Situés 229/231 avenue Georges Clémenceau, ces locaux sont propriétés de la Ville de Nanterre. Leur positionnement dans la continuité des locaux de l’Institut Ibn Badis, leur superficie et leur disposition répondent parfaitement aux besoins de l’Institut."
"La Ville de Nanterre est tout à fait consciente des difficultés que rencontre l’Institut Ibn Badis pour l’accueil du public dans des conditions satisfaisantes de sécurité. Cette situation est due notamment à l’absence de lieux de culte dignes de ce nom pour les habitants de confession musulmane dans les communes voisines La Ville de Nanterre a toujours été attentive à la possibilité pour nos concitoyennes et concitoyens qui le souhaitent, d’exercer le culte de leur choix dans des conditions décentes, en particulier des conditions de sécurité, et dans le respect des lois".
"Des relations constructives existent avec les différents cultes. C’est ainsi que la Ville contribue à la préservation de la cathédrale Sainte-Geneviève qui est propriété de la commune" (c'est  une  obligation légale  car  l'édifice   été  construit  avant 1905 et  son entretien est du ressort  de  la  commune). De la même manière, la Ville de Nanterre a créé les conditions pour que la communauté juive dispose d’une synagogue dans le centre ancien, dans des locauxmunicipaux qui lui sont loués."

Mais  là il ne  s'agit  pas  de  quelques  mètres  carrés  mais  d'une  parcelle entière de 4000 m² .

Le  terrain qui doit etre  cédé  est  presque  trois  fois  plus  grand que  l'emprise actuelle  de  la  mosquée, il s'agit  d'un projet  pharaonique qui aura aussi  pour  effet  de raser des arbres  centenaires. 


les  élus  de  Nanterre  qui  ont  voté en décembre   se sont  assis  sur  la loi de  1905  et  le  prinicipe  de  laïcité.


 

       

L'institut  porte  le  nom d'un  représentant  du wahhabisme et  pratique  un islam très  rigoureux. L'école  de l'institut a  déjà  été  mise  en cause  par  l’éducation nationale. L'institut est dirigé par Rachid Abdouni, connu pour son prosélytisme et ses discours hostiles à la République largement relayés sur les réseaux sociaux, fonctionnaire  territorial à Nanterre,  membre  UNSA du comité social territorial, il avait attaqué en  2011  le  maire  de  Nanterre en justice  parce  qu'il réclamait  le  droit  de  prier  sur  son lieu de  travail.


 

L'association  Irchad  à l'origine  de  l'institut aurait  aussi  accueilli jadis  des prédicateurs  controversés comme 
Hassan Iquioussen (proche  des  Frères  Musulmans), page  wikipédia
Rachid Houdeyfa  , page  wikipédia
Nabil Ennasri admirateur du théologien phare des Frères musulmans et animateur des "journées de retrait de l'école" contre la "théorie du genre" en 2014.
Pourquoi la  ville  s' obstine-t- elle  à vouloir  vendre  une  école  de  la  République  à une  mosquée  décrite  comme  radicale ?

 Est-ce  le clientélisme  électoral qui pousse  la  majorité   municipale  à s'asseoir sur  la  loi de  1905 ?

 On ne  peut que  s’étonner aussi   de  la  complaisance  de  l’ex  conseillère  municipale  d’opposition Camille  Bedin dans  cette  affaire et le  ridicule de Kader Selmet, maire adjoint aux cultes qui assurait que : « L'institut Ibn Badis va respecter la dimension patrimoniale de l'école. Il tient par exemple à rénover l'inscription liberté, égalité, fraternité sur la façade. C'est important pour lui.»

 La  majorité municipale  serait-elle infliftrée  par  des  proches  de  la  mouvance  salafiste ? Les anciens athhées communistes supposés être  anticlréricaux  se seraient  ils  convertis ?

A bientôt  si vous  le  voulez  bien

lundi 28 février 2022

communiqué de presse de la ville

 La  ville  s'est  fendu du  communiqué  de  presse  suivant  après  que  le  préfet  ait  encore  retoqué  la  vente  de  l'école attenante  à la  mosquée  Ibn Badis:


 La  municipalité  de  Nanterre  semble  oublier la  loi de  1905 concernant  la  séparation des  églises (cultes ) et  de  l’État.

1/ On ne  voit  pas  en quoi la  commune  doit  accompagner  l’association Ibn Badis  dans  la  recherche  de  nouveaux  locaux .

 2/Dire  que  la  convention a  été  votée  à la  quasi unanimité  n'est  pas  un argument  mais  de  la  pure  langue  de  bois  car  dans  tout  conseil municipal les  décisions sont  toujours  votées  par  l'ensemble des conseillers  municipaux de  la  majorité municipale.

 3/ Dire  que  l’État  veut  contrecarrer  le  projet  est  une  affirmation  un  peu fallacieuse  car  la  ville  de  Nanterre  a  omis  de  demander   le  déclassement  à  l'inventaire  du patrimoine  des  bâtiments  concernés.

4/ Enfin on touche  le  fond  lorsque  la  ville  veut  saisir  le  tribunal administratif  "afin  de  permettre  à  tous  les  habitants  qui le  souhaitent  de pratiquer  le  culte  de  leur  choix en toute  sécurité  et  dignité ". En fait  il ne  s'agit  que  d'une  confession , c'est donc  du favoritisme.

5/ Si  l'Etat se  montre  aussi  réticent  c'est peut-être aussi que  l'institut  porte  le  nom d'un  représentant  du wahhabisme et  que  l'école a  déjà  été  mise  en cause  par  l’éducation nationale.Peut être  que  l'institut  Ibn Badis  est  dans  le  collimateur du ministère  de  l'intérieur


Ce  qui ne  semble  pas  trop alerter le  maire  de  Nanterre  qui semble  prêt a accepter  ces  3 000 000 € même  s'ils  venaient   de  l'étranger . Il n' a  pas  compris  que  le  clientélisme  électoral était  suicidaire.

A bientôt  si vous  le  voulez  bien