Dans cet article du Parisien de 2005 les coût faramineux d'entretien des tours d'Emile Aillaud étaient déjà évoqués et les fenêtres y tenaient une grande part:
"Terminées vers la fin des années soixante-dix, les Tours Aillaud, à Nanterre, ne sont pas un modèle de réussite. Avant-gardiste, l'architecte de renom - Emile Aillaud - qui les avait imaginées avait pourtant essayé d'y mettre un soupçon de poésie en demandant à l'artiste Fabio Réti de dessiner les façades pour « qu'elles ressemblent au ciel ou à des paysages ». Mais aujourd'hui, les bailleurs n'ont plus la tête dans les nuages
et l'entretien de ces dix-huit tours - 1 607 logements - est même devenu un vrai cauchemar.
A cause de petites particularités qui ne cessent d'alourdir les factures. D'abord les fenêtres
- des hublots selon des locataires - aux formes psychédéliques mais pas très solides et ensuite
le revêtement des façades : de petits carreaux en pâte de verre qui ont pris la fâcheuse habitude
de se décoller au fil du temps*. Une calamité.
Les bailleurs ne le nient d'ailleurs pas : «L'architecture Aillaud n'est pas banale mais après, il faut gérer ! lâche, presque dépité, un responsable de l'office HLM de Nanterre qui gère six des dix-huit tours existantes. Pour intervenir sur les façades, il a fallu acheter une nacelle spéciale. Et puis, les petits carreaux n'existant plus, on est obligé de faire des reprises avec un enduit spécial à l'endroit où ils sont manquants.
» A l'office HLM départemental (OPDHLM), le directeur général, Pierre Bourgoin, le confirme
: « On est obligé d'assurer un entretien régulier si on ne veut pas qu'il y ait des infiltrations.Ce sont de grosses réparations qu'on a réalisées sur cinq ans.
500 000 € par an: une somme qui vient d'être dépensée en seulement quatre mois cette année à cause d'une rénovation conséquente des halls et des paliers. Et, du coup, si la facture par appartement s'élevait entre 610€ et 760€ en 2002, les coûts ont quasiment doublé aujourd'hui et dépassent 1200 €! Des charges que l'OPDHLM reverrait bien à la baisse... En 2002, le conseiller et président de l'OPDHLM, Jean-Paul Dova, avait écrit aux locataires qu'une restructuration urbaine - évoquant au passage la suppression éventuelle des deux grandes tours - pourrait être réalisée en coordination avec l'opération Seine Arche où sont prévus environ 1 000 logements sociaux , entre autres . Aujourd'hui, le programme immobilier est en cours de réalisation et d'aucuns se plairaient à relancer cette réflexion en concertation avec les habitants et les élus de Nanterre...
Si on regarde le plan de masse, on retrouve la lubie des courbes d'Aillaud, mais là ce sont les circulations, les tours ont été comme saupoudrées.
Chaque immeuble est conçu de la même façon.
A chaque étage les murs sont comme les nervures d'une feuille et desservent les appartements qui sont sensés symboliser des arbres.Dans la cité radieuse,Le Corbusier avait opté pour des duplex en béton brut.
Il y avait des balcons et l'immeuble était moins haut.
Aillaud qui voulait construire un paradis pour les enfants a sûrement voulu les protéger : pas de balcon pour des tours de cette hauteur , il a préféré la lumière. Les fenêtres sont grandes, et parfois lorsque ce ne sont pas des hublots ou des formes carrée,elles portent des noms qui font rêver: goutte d'eau, larme.Ces ouvertures restreintes contribuent pourtant à créer un univers concentrationnaire que les habitants acceptent parce que la vue est superbe.
Déjà en 2005 , on parlait de détruire les tours, on appréciera d'ailleurs le spectaculaire exercice de langue de bois de Patrick Jarry, maire de Nanterre . On pourra aussi voir la structure d'une pièce d'un appartement deux murs intérieurs à angle droit et le troisième côté qui est la façade de la tour
La société HLM Hauts-de-Seine Habitat possède douze tours et celle de Nanterre six , ces deux bailleurs ont lancé un appel à
projet en vue d'imaginer la rénovation thermique de l'ensemble.
Ce
projet prévoit de recouvrir les tours de panneaux en inox dans le style des tours de la Défense Des habitants ont créé le collectif de
défense des Tours Aillaud , ils souhaitent que l’œuvre " d''Emile Aillaud ne soit pas défigurée, il pensent que le label "patrimoine du XXème siècle" attribué aux tours les protégera de la destruction.Erreur, à la différence du classement aux monuments historiques , il n'y pas de mesure de protection il s'agit de mettre en lumière les bâtiments labellisées, par diverses actions ou par l'inscription dans la base Mérimée qui recense les immeubles classés à l'inventaire du patrimoine et ne les protègent pas d'une destruction programmée.
Il restera comme souvenir des tours Nuages, le film de Jean Pierre Mocky " y a-t-il un français dans la salle", Michel Galabru y jouait un militant communiste qui habitait dans une des tours, dont la fille s'était amourachée d'un député de droite.
Un article du parisien de 2005 où un habitant raconte sa vie dans une tour.
A bientôt, si vous le voulez bien.
Dès que je suis arrivé dans ce quartier, mon premier objectif a été de le quitter.
RépondreSupprimerThimotée
L'un des pire quartier du 92, violence, trafic en tout genre, incivilités, des rongeurs (des rats) partout, à fuir !!
RépondreSupprimerUn quartier exemplaire dans les années 70/80, avec belle mixité sociale européenne, puis tout a vrillé fin 80, où les européens ont été remplacés, et c'est devenu la plaque tournante de toutes les drogues de la région et le repère de tous les islamistes du coin
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