Nanterre est un bastion communiste depuis 1935 , trente ans après la chute du mur de Berlin et en cette période de dégagisme , on peut s'inquiéter de l'avenir d'une municipalité dont la majorité est encore grandement constituée de membres du Parti communistes souvent masqués sous l'étiquette bien pratique " société civile" . En accueillant dans sa dernière équipe des membres d'associations généreusement arrosées par la ville de Nanterre, Patrick Jarry espère garder la place forte mais pour combien de temps lorsque l'on voit qu'il a été élu avec 17 % des suffrages des électeurs inscrits et un taux d'abstention de 66%.

Un véritable affront au non renouvellement des mandats qui malheureusement finit par créer ,comme dans toutes les communes où les maires multiplient des mandats successifs des réseaux d'influence, du copinage, des délits de favoritisme et l' arrosage systématique de certaines associations à l'approche des élections et même en cours de mandat. Le décès du jeune Nahel a hélas aussi montré que le clientélisme et l'attitude pourtant conciliante de la municipalité avec certains auteurs d'"incivilités" n'avaient pas empêché des écoles d'êtres incendiées et des équipements publics d’être détruits. Comme chacun des maires de cette ville Patrick Jarry a démissionné à mi-mandat et désigné son successeur qui comme lui n'appartient à aucun parti ( rires)...



jeudi 17 juin 2021

Cela sentirait-t-il le roussi aux départementales pour les listes de Patrick Jarry ?

 Si Patrick Jarry  rempile  pour  les  départementales renouant  ainsi avec  les  traditions  cumulardes des  politiciens, sa  réélection  semblerait  acquise  sauf  coup de  théâtre (l'abstention , le grand  nombre  de  listes ou   un  vote  protestataire  à droite qui  pourraient  ébranler  l'édifice Jarry).

 

  En revanche  pour Nanterre - Suresnes le  résultat est  moins que sûr.

Comme  aux  dernières  municipales  où un tract avec  la  liste de  tous  les  soutiens du maire avait été  distribué  dans  les  boîtes  à lettres:

avec rien que  des   noms, les  noms  de ceux qui  soutenaient    le  maire  actuel et appelaient  à voter  pour  lui:  environ 1200 noms sans  compter  les  soutiens  politiques hors  Nanterre ; parfois  toute  une famille  soutient  et   on retrouve 3,4,5, ou six  fois  le  même  nom !!

Donc  dans  le  dernier  tract Patrick Jarry s'affiche  à la  place  des suppléants  avec  une petite   entorse   à la  loi sur  la  parité. Exit le  suppléant PCF et  la  suppléante  société  civile.

Lorsque  Patrick Jarry grand  bétonneur parle  d'écologie, on aurait  presque  envie  de  rire .

A bientôt  si  vous  le  voulez  bien

jeudi 3 juin 2021

Lorsqu'on choisit des conseillers municipaux soit disant issus de la société civile, c'est que la fin est proche ....(1)

 

 


 Pour  les  dernières  élections, la  liste  de  Patrick Jarry était en  plus  des  conseillers  étiquetés politiquement ( PCF, EELV, génération.s ) composée  de 17 conseillers  issus  de  la  société  civile   et  d'une élue  non inscrite.

Avec  20  maires  adjoints  au  lieu  de 15, ces  derniers  ont  vu  fondre  leurs  indemnités  d'un tiers , mais  chaque  conseiller  municipal a  reçu une  délégation . 

 

Zahra BOUDJEMAÏ
Société civile pas  vraiment , c'est elle  qui devait  en principe  succéder   à la "on  ne  peut plus  stalinienne" Jacqueline  Fraysse (  ) et qui  a  été  satellisée par  la  candidate  LREM qui elle,  se  demande  encore  comment  cela  est  arrivé ...Candidate  de  la  société  civile  soutenue  par  la  cellule  du PCF de  ......Morlaix

Samir ABDELAHOUED  est  le  deuxième  maire  adjoint, il est  délégué  au Finances. En  2015  aux  élections  cantonales sous  l'étiquette  gauche  citoyenne , il était  associé à  la  candidate  PCF Paule Ballut.  Son discours a  bien intégré  les tics  de  la  municipalité: les moyens confisqués par l'état , comparaison du revenu moyen avec  Neuilly  dénonciation de l’économie  néoclassique  libérale  (sic) où a-t-il été  chercher  çà ?

Il devrait  consulter  le  rapport de  la  cour  des  comptes notamment  la partie  5

et la  dépense  record  de 2418 € par  habitant 

dans  une  ville  ou  49% de foyers  fiscaux sont  assujettis  à l'impôt  sur  le  revenu.

 

 

Jean-Pierre BELLIER  est  Société civile mais ancien collaborateur de Luc Chatel lorsqu'il était ministre de l’éducation nationale 

Avant :

Après :
 

 

Epinglé  en  2008  par  le  Canard  

Du Canard enchaîné du 11/06 : après Arnaud Teullé, ex-adversaire malheureux du nouveau maire de Neuilly, un autre citoyen de cette ville va se voir bombardé inspecteur général de l’Éducation nationale (IGEN) à l’académie de Paris.

Il s’agit de Jean-Pierre Bellier, un ancien conseiller de Claude Allègre actuellement directeur de cabinet de Jean Sarkozy, conseiller général de Neuilly, vice-président du Conseil Général des Hauts de Seine et fils de son père.

Avis aux amateurs : pour devenir inspecteur général de l’Éducation nationale, le mieux est de passer par Neuilly.

Ndlr : la fonction d’IGEN en ressort grandie.

 
Il a  également  été  médiateur  lors  de  la  réforme  des  CIO en 2014(  dans  les  commentaires  de  l'article)  

Son  lien  avec  Nanterre  c'est  d'avoir  supporté  l'association Zy-va. Mais,  ancien  citoyen de  la  ville  de  Neuilly  , çà fait  désordre.

Mais  peut-être  a-t-il été  touché par  la  grâce et a rejoint  Patrick Jarry.

A bientôt  si vous  le  voulez  bien   

dimanche 4 avril 2021

On ne doit pas accuser Patrick Jarry d'être un islamo-gauchiste

 

 

Non, c'est  pire,  il fait des  petits arrangements en cultivant le communautarisme , lui qui se  présente  comme  un  opposant  au Front  National , il est en  fait leur  meilleur agent de   promotion. 

On doit  l'adorer  rue des Suisses !

Il ne  faut pas oublier  qu'il n'a  été élu qu'avec 17 % des  voix  des  électeurs   inscrits!!!



Nous  avions  évoqué  la  vente  de  l'école  attenante à l'institut Ibn Badis qui accueillait un centre  de  formation pour  adultes.  

Concernant cette  vente  la  préfecture  est  intervenue comme  le  relate  cet article  du Parisien:

 

Alors que la municipalité vient de voter la cession d'une école désaffectée à la mosquée de l'avenue Georges-Clemenceau, à Nanterre (Hauts-de-Seine), la préfecture a mis son veto. Précisément, dans un courrier daté du 30 mars, qui vaut « recours gracieux », l'administration s'oppose au projet en l'état. Le prix de vente bien inférieur à l'estimation de France Domaine fait tiquer.

Lors du dernier conseil municipal, le 22 mars, la mairie (DVG) a voté l'agrandissement du lieu de culte dans les locaux de l'ancienne école attenante, boulevard Georges-Clemenceau. Ce bâtiment classé du début du XXe siècle était jusqu'ici occupé par l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa).

«Un prix au rabais abracadabrantesque»

Si l'écrasante majorité des élus a validé le projet, certains groupes d'opposition ont manifesté leur désapprobation. « Nanterre ensemble », dirigé par Camille Bedin (LR), s'est ainsi abstenu de vote, avançant que la mairie proposerait « un prix au rabais abracadabrantesque » à l'Institut Ibn Badis, l'association propriétaire de la mosquée.

La préfecture des Hauts-de-Seine le dit autrement mais s'étonne aussi du prix de vente décidé. Dans le courrier recours gracieux, elle demande à la municipalité de justifier l'abattement de 45 % accordé pour les travaux à effectuer dans l'ancienne école.

Selon nos informations, France Domaine, la direction de l'immobilier de l'Etat, a en effet estimé le prix de vente du bien à 4,o65 millions d'euros après « application d'un abattement forfaitaire de 25 % pour travaux ». Or, le prix de vente fixé entre la mairie et l'association religieuse est 2,7 millions d'euros, soit une réduction de 2,475 millions d'euros.

La préfecture s'interroge sur le calcul de ce montant. « L'abattement nous paraît assez important. On demande à la mairie de nous l'expliquer pour voir si c'est bien régulier. Il ne faut pas qu'il y ait une dépréciation injustifiée de la collectivité publique », souligne l'administration.

«C'est un vieux local qui doit être entièrement réhabilité»

Ce montant se base sur un rapport d'architecte mandaté par l'association Ibn Badis, explique Rachid Abdouni, le président de l'association. Cette dernière s'est engagée auprès de la municipalité à verser d'abord la somme d'un million d'euros, puis une mensualité de 9000 € pendant quinze ans. « Je n'ai pas l'impression que la mairie nous fasse une fleur, reprend Rachid Abdouni. Nous sommes une association à but non lucratif. Avancer un million d'euros pour un premier paiement nous paraissait déjà beaucoup ! Et si on peut s'affranchir des mensualités avant, on le fera. » Il prévoit de finir le chantier avant 2025.

D'un geste, le président de l'association désigne les briques abîmées des murs de l'école. « Elle n'est même pas aux normes de sécurité. Il y a un délabrement des fenêtres, les menuiseries sont à refaire… Il faut aussi désamianter, traiter le plomb, élaguer les arbres etc. C'est un vieux local en train de se tasser qui doit être entièrement réhabilité », insiste-t-il, relevant l'urgence du besoin de la communauté musulmane de Nanterre.

La mosquée a besoin d'accueillir 1 500 personnes supplémentaires

« On ne peut accueillir aujourd'hui que 1 399 fidèles sans Covid. Parfois la queue va jusqu'au gymnase Galois, situé à 400 m. Les pratiquants ne comprennent pas pourquoi ils sont parfois refusés. Certains viennent de Puteaux, Suresnes… Ce problème de surfréquentation dure depuis des années ! « Parfois, on est recalés parce qu'il y a trop de monde, en particulier lors de l'Aïd. Certains fidèles tentent de prier par terre sur le trottoir faute de place », raconte Malik, un jeune musulman patientant dans la longue file d'attente ce vendredi devant la mosquée. « Avec l'école, on pourrait recevoir 1 500 personnes supplémentaires », reprend Rachid Abdouni.

De son côté, la mairie dit n'avoir pas encore reçu le courrier de la préfecture. Mais Kader Selmet, maire adjoint aux cultes, assure que le bâtiment nécessite bien « des travaux de grande ampleur d'une durée de quinze à vingt-quatre mois ». « Rien que le désamiantage s'élève à 240 000 euros. Notre calcul a été fait selon le montant indicatif de France Domaine et le devis de l'architecte d'Ibn Badis, détaille-t-il. Notre chiffrage a ainsi retenu un montant des travaux de 2 475 000 euros.»

L'élu précise qu'une convention sera signée avec l'institut Ibn Badis stipulant l'obligation de les réaliser. « Tant que le versement du solde prévu par l'échéancier ne sera pas terminé, le bâtiment sera toujours au nom de la ville. On vérifiera donc les étapes du chantier. » Et d'ajouter : « L'institut Ibn Badis va respecter la dimension patrimoniale de l'école. Il tient par exemple à rénover l'inscription liberté, égalité, fraternité sur la façade. C'est important pour lui.»

 

 

Quelques   questions  se  posent ?

Pourquoi la  mairie  a-t-elle utilisé  le  rapport  de  l'architecte  mandaté  par  l'Institut   et  n'a-t-elle  pas  mandaté  elle même un architecte ?  

Ce  bâtiment  est  classé  à l'inventaire  du patrimoine,  pourquoi ne  pas  le  préserver  ?

Comment est  garantie  la  préservation de  l'aspect  extérieur  du  bâtiment ?

Le  maire  adjoint  veut que l'institut rénove  l'inscription Liberté  égalité, fraternité, il suffit  de  la  conserver  en  ne modifiant  pas  l'aspect extérieur  du bâtiment. Et   le bas  relief   RF  ?

 

Kader Selmet maire  adjoint  aux  cultes était vice président de l'Office HLM de  Nanterre en  2018  lorsque  celui -ci a  écopé  d'une  amende  de 35 000 € pour des  irrégularités 

Tout  cela  n'est pas sans rappeler  un autre  feuilleton immobilier  qui avait  impliqué  un élu écologiste;

 épisode  1

épisode2 

épisode 3

A bientôt si vous le  voulez  bien  

dimanche 31 janvier 2021

Conseils de quartiers numeriques une réussite pour les élus, une mascarade pour les citoyens.

 

 

 l'article complet  du Parisien

  • le mercredi 20 janvier pour le quartier Plateau Mont-Valérien
  • le jeudi 21 janvier pour le quartier République Anatole France
  • le vendredi 22 janvier pour le quartier Boule Champ Pierreux
  • le mardi 26 janvier pour le quartier Parc Nord
  • le mercredi 27 janvier pour le quartier Centre
  • le jeudi 28 janvier pour le quartier Parc Sud
  • le vendredi 29 janvier pour le quartier Chemin-de-l'île
  • le samedi 30 janvier pour le quartier Université
  • le mardi 2 février pour le quartier Petit Nanterre
  • le mercredi 3 février pour le quartier Vieux Pont



Depuis  10 jours et  jusqu'au  3  février  auront  eu lieu les conseils de  quartiers en numérique. En fait tout se  passe  dans  les  locaux  de  Radio Agora , les élus  sont  en rang d'oignon devant  une  table , on leur  soumet  les  questions laissées sur  le  répondeur, et  sur  l'écran défilent  les  questions  qui sont  posées  en  ligne. On peut  retrouver  toutes  les  questions en  ligne sur  le  bandeau  droit du site  de  radio agora

Finalement, les  interventions en  ligne  ne  sont  pas  si nombreuses une  vingtaine  par  quartier, certains  interviennent  plusieurs fois , d'autres  passent  de  la  pommade  aux  élus , certains même  semblent  avoir  été  blacklistés après  une  première  question. Mais  ce  qui est  certain c'est  que  les  questions  embarrassantes  sont  filtrées et  n'ont  pas de  réponse.

Parfois  les  mêmes  intervenants  s'invitent   dans  plusieurs conseils de  quartier !!

Un bel exemple  de  démocratie....sélective.

Le  Parisien  nous  dit  que:"
Injures et propos insultants ne survivent pas au crible des modérateurs installés dans la salle attenante au studio."

Mais  il  y a  d'abord  les  questions  laissées  sur  le  répondeur qui sont  filtrées et   les  modérateurs sélectionnent les  questions  qui passe  à l'écran, ce  qui n'arriverait  pas  dans  un conseil de  quartier  en  présentiel. Certains  internautes  visiblement  blacklistés  ont  retenté  leur  chance  en  usurpant  l'identité  d'un maire  adjoint...et  c'est  passé.

 

 « Les chiffres témoignent d'un réel intérêt, se réjouit-on dans l'entourage de Patrick Jarry. Avec cette formule, on parle à un public qui ne se rendait pas forcément dans les réunions classiques… »

« C'est toute la beauté de l'expérience, s'enthousiasme Patrick Jarry. Ce nouveau format ouvre la porte au plus grand nombre. Il attire des gens qui ne seraient pas forcément venus en temps normal. » 

Mais  Patrick Jarry  semble  oublier  que  si  cela  permet  a  beaucoup d'assister à ces  conseils  numériques souvent  par  curiosité  et  parce qu'il ne  faut  pas  se  déplacer , beaucoup sont  déçus  par le  tri sélectif  des questions qui dérangent et donc  l'absence  de  réponse à ces dernières .

Un bel exercice  d'auto-congratulation et  d'autosatisfaction pour  des  élus  et des associations  pour  nous  faire  croire  que  tout  est  bien   dans le  meilleur des  mondes.

 Patrick Jarry et  son équipe  cultivent  le  clientélisme  à souhait, mais  ne voient  et n'entendent  que  ce qu'ils  veulent  bien voir et  entendre.

A bientôt  si vous  le  voulez  bien .

samedi 28 novembre 2020

A propos des tours Aillaud et des projets architecturaux pilotés par la ville de Nanterre

 


 

un article  de  Télérama  dont  la  totalité  est  ici avec  les  photos

Labellisés “Architecture contemporaine remarquable”, les étonnants gratte-ciel d’Emile Aillaud plantés en vue de la Défense ont besoin d’une sérieuse remise aux normes. Thermiques, sociales, civiques, urbaines. Un sacré chantier dans lequel il ne faudrait pas oublier… les habitants !

Les Tours Nuages à Nanterre (92), c’est l’histoire d’un rêve architectural et urbain qui a tourné en eau de boudin. A savoir, dix huit bâtiments — dont deux culminent à 105 mètres et les autres autour de 30 — tout en rondeurs, en ellipses, étonnants et poétiques avec leur vêture de mosaïques en pâte de verre couleurs de ciels où ils perdent la tête, couleurs des arbres où se cachent leurs pieds. Des milliers d’arbres, car chacun des 3000 appartements a le sien, dûment numéroté, paraît-il. Encore une tocade de l’architecte qui a rêvé, dessiné, construit ce grand ensemble à un jet de pierre du quartier de la Défense entre 1974 et 1981. Son nom : Emile Aillaud (1902 - 1988), auto-proclamé « poète de l’anti angle droit » (en référence au Poème de l’angle droit de son détesté confrère Le Corbusier).

De loin, en arrivant à pied par le grand parc André Malraux, ses tours peu communes ne manquent ni d’humour, ni de douceur. De près, les façades s’effritent, les cheminements se compliquent, les halls sont hostiles, l’ambiance s’alourdit. Comme nombre de bâtisseurs utopistes des Trente Glorieuses (Corbu, mais aussi Renaudie, Gailhoustet, Baladur, Candilis, Labourdette, Kalisz, Nuñez-Yanovsky, Bofill, Chemetov et ses amis de l’AUA, liste non exhaustive…), Aillaud l’humaniste a-t-il tapé à côté de la plaque ?

Qu’on en juge. Ce doux rêveur nous a laissé quelques utopies qui, avec le temps, s’avèrent ingérables. Premières du genre, les Courtillières à Pantin (93), construites suite à l’appel de l’abbé Pierre en 1954 sous la forme d’ « un immeuble sinueux de plus d’un kilomètre de long [qui] enclot comme un rempart un parc d’un seul tenant d’environ 4 hectares planté de 1 500 arbres avec des pelouses de jeux, des pistes de patinage » explique alors l’architecte. Las, « le paradis des enfants » est devenu avec la fin du siècle celui de tous les trafics.


 
“Mais on les aime, nos Tours Nuages, on s’y sent bien !”

Sur le même modèle, Aillaud a imaginé la Grande Borne (1967-1971) à Grigny (91), une « cité-jardin » de 3685 logements qui serpentent dans un dédale à l’infini, loin de tout, sans repères ni aménité, plus abonnée aujourd’hui aux pages des faits divers qu’aux rubriques art de vivre ou tourisme insolite. 


 

Et les Tours Nuages, enfin, plantées au petit bonheur et sans adresse précise dans un décor – jardin, espace public, zone de deal ? — tout en bosses, en creux, en recoins dessinés par M. l’architecte pour jouer à cache-cache. A la troisième photo que j’essaye de cadrer sur cet étrange environnement pavé-boisé-bosselé, deux capuches sortent de nulle part, me hèlent, me cernent, m’invectivent. Un jour de semaine à 3 heures de l’après-midi !... 

« Mais on les aime, nos Tours Nuages, on s’y sent bien ! » s’écrient en chœur les membres de l’amicale des locataires (qui veulent rester anonymes). Ils sont là, une bonne douzaine, autour de la table de leur local au pied d’une tour. Quasiment tous sont des « anciens », arrivés ici dans les années 1980, quand la mixité sociale était une réalité. Depuis, le ghetto gagne. Ils le reconnaissent, même s’ils soupçonnent les bailleurs — Hauts de Seine Habitat et la Ville de Nanterre — de ne mettre ici « que des pauvres ». La réalité, hélas, est plus prosaïque : beaucoup de candidats au logement social, effrayés par la mauvaise réputation de la cité, refusent de s’y installer.

N’empêche, si notre poignée d’habitants motivés s’échauffe aujourd’hui, c’est aussi pour de bonnes raisons : ils ont appris — incidemment !— l’existence d’un « PIA piloté par l’ANRU qui a débouché, en octobre, sur un AMI où personne ne nous a convié ! » jargonne allègrement leur porte-parole qui commence à bien connaître son dossier. En clair, le PIA est l’acronyme de Programme d’Investissement d’Avenir (de l’argent public destiné, notamment, à l’isolation thermique) ; l’ANRU, c’est l’agence nationale pour le renouvellement urbain (le bras armé de l’État) ; et l’AMI, un Appel à Manifestation d’Intérêt ouvert aux investisseurs éventuels qui pourraient (le conditionnel est de mise), en récupérant une, deux ou trois tours, amener d’autres usages (un hôtel ? des bureaux ? des services ? une salle de sport ? un restaurant panoramique ?), et donc « une certaine mixité ». Cris d’orfraies des locataires qui n’ont pas du tout envie d’être délogés par des costards-cravates…

« On se calme, rien n’est fait, on en est juste aux idées, et tout prendra beaucoup de temps encore », soupire l’architecte et urbaniste Sophie Denissof, de l’agence Castro-Denissof, qui planche actuellement sur un vaste plan de requalification urbaine de tout le secteur « Parc-Sud » à Nanterre, dont les Tours Nuages n’occupent qu’une petite partie. « Déjà, précise-t-elle, rien ne se passera avant 2024 et la construction de nouveaux logements sociaux sur le site des Groues, de l’autre côté de l’axe Seine-Arche, pour reloger ceux qui voudront bouger. Les autres, s’ils le souhaitent, resteront évidemment. »

“Un chantier pharaonique, avec ballets de camions, de grues, de désagréments, pour un coût hors de toutes proportions”

En attendant, un autre chantier, très expérimental aussi, devrait peu à peu se mettre en place : celui de l’indispensable isolation thermique de ces passoires à courants d’air. Là encore, sur le constat, les locataires acquiescent. Moins sur le rendu, proposé par l’agence RVA, lauréate du concours (et qui a déjà bien réussi sa réhabilitation des Courtillières de M. Aillaud à Pantin en 2015). Sa proposition : un habillage des tours en inox. « Rendez-nous nos mosaïques ! » s’insurge l’amicale.

« La question est complexe, reconnaissent Philippe Vignaud et Dominique Renaud, les deux associés de RVA. Isoler par l’intérieur est impossible car cela retirerait de la surface aux appartements ; de plus, le chantier serait extrêmement gênant pour les habitants », dit l’un. « Seule solution, reprend l’autre : isoler par l’extérieur. Et là, si l’on veut des mosaïques (qui d’expérience, tiennent mal avec le temps), il faudrait remonter des murs en béton ! Un chantier pharaonique, avec ballets de camions, de grues, de désagréments, pour un coût hors de toutes proportions. » « Reste donc, finissent-il en duo, le bardage en métal — avec une prédilection pour l’inox, très résistant et à qui on peut donner les formes que l’on veut et une multitude de teintes et d’aspects qui rappelleront cette “référence nuages” qui nous est chère aussi. »

Quant aux fenêtres si caractéristiques — rectangles arrondis, hublots tout ronds ou larmes tristes — les architectes de RVA s’engagent évidemment à les reproduire « au plus près du clair de vue » (même forme, quasi même taille de la partie vitrée) dans un cadre en métal plaqué par l’extérieur, sous le bardage … encore à mettre au point pour « non pas refaire les tours à l’identique, mais continuer leur histoire dans le même esprit ». Quant à la méthodologie : « L’idée est de choisir d’ici la fin de l’année une tour témoin qui nous servira de test en vraie grandeur, … que pourront suivre et commenter les habitants. » Ouf, ils l’ont dit ! Car, comme trop souvent dans ces affaires de rénovations urbaines lourdes décidées par des élus a priori soucieux du bien-être de leurs administrés, et confiée à des professionnels sûrement animés des meilleures intentions architecturales, l’usager semble relever de la quantité négligeable. Au pied de la tour, ça râle à l’amicale : « On n’est ni des numéros, ni des objets que l’on déplace ! »

 

Tout  est dit: La  ville  de  Nanterre perpétue 50 ans  après les utopies  des architectes  des  années  60-70 en  refusant de  voir  la  réalité. En   imposant des  prix bas au m² aux promoteurs , la  qualité  de  la  construction s'en  ressent, les  études  sont  bâclées, et  les  idées  fumeuses   de  végétalisation des  façades génèrent  des  nuisances  inattendues    comme  en  témoigne  la  mésaventure  des  occupants  de  l'immeuble  Iconik près  de  la  gare  de Nanterre  U  (article  du  Parisien)


 Extraits  de  l'article :Nanterre : l’immeuble ronfle, les habitants n’en dorment plus Le sifflement du vent dans les barres métalliques devant supporter de futures plantes grimpantes génère une nuisance jugée insupportable par les habitants d’un immeuble tout neuf. Le promoteur assure que l’installation n’est pas encore achevée.« J'en ai passé des nuits blanches… Et ce bruit inquiète même les enfants, alors qu'ils n'entendent pas les trains passer. » .

 

Cet immeuble  "a été pensé à partir du confort de ses habitants. Il s'agit d'une tour, bénéficiant d'une position privilégiée, reliée à la rue par une série de terrasses plantées en cascade créant ainsi un véritable jardin vertical. » Mais un jardin planté de mauvaises surprises…"En septembre dernier, le père de famille s'installe donc avec femme et enfants dans son nouvel appartement, comme la majorité des 49 acquéreurs. Mais avec de nombreuses réserves, dues notamment à des matériaux qui ne correspondaient pas à ceux présentés au moment de la réservation de ce logement acquis (aux environs de 4 000 euros le m²) en VEFA.... Certains copropriétaires, eux, estiment que les travaux ont justement été terminés trop rapidement et bâclés, pour livrer le programme à temps.Surtout, avec la fin de l'été, une autre surprise attendait les occupants de l'immeuble. Un sifflement par à-coups, d'autant plus gênant la nuit qu'il n'est pas étouffé par le bruit de fond ambiant et ceux de la rue. « Le vent s'engouffre dans l'allée de Corse, qui crée une sorte d'entonnoir », explique le copropriétaire. Comme ses voisins, il attribue le phénomène à la vibration des barres métalliques (qui serviront au soutien des mailles pour conduire les plantes de la façade végétale) sous l'effet du vent....L’immeuble Iconik est bardé d’un grillage sur lequel doivent s’accrocher des plantes grimpantes.Les plantes destinées à végétaliser la façade doivent pousser en s'accrochant sur les mailles, elles-mêmes fixées sur les barres.  


                                    D’après les habitants, ce sont les barres qui soutiennent les grillages qui sont la source du ronflement. LP/F.H.

En bétonnant  à outrance et  à bon marché le  maire  de  Nanterre, Patrick Jarry offre aux  nouveaux  acheteurs  des appartements  au rabais  qu'ils  paient finalement  au prix  fort .

A bientôt si vous  le  voulez  bien

mercredi 4 novembre 2020

"Le projet des tours Aillaud, c 'est aussi important que Notre Dame..."

Çà ?


 Une  sortie  de  Patrick Jarry  comme  on les  aime :

 "Le projet des tours Aillaud, c'est aussi important que Notre-Dame ". 

Si Patrick Jarry a vraiment  dit  çà  aux équipes du ministère de la Culture , ils  ont  dû beaucoup rire. Spécialiste des  sorties  incongrues  le  maire  de  Nanterre  s'était  aussi  illustré  en disant  après  l'incendie  du Carrefour Market  qui avait suivi un contrôle  de confinement  qui avait  dégénéré on ne sait  pas  pourquoi et  avait  fini par  des  tirs  de  grenades  lacrymogènes :

" Cet usage de grenades lacrymogènes est apparu totalement disproportionné » a réagi Patrick Jarry, le maire (DVG) de Nanterre, qui a demandé au préfet de police de Paris l'ouverture d'une enquête interne." source  Le  Parisien  La  question est : qu'est ce  qui  avait  pu motiver  ces  tirs  mais  là  dessus Patrick Jarry est  plutôt  discret...

Parmi  les 18  tours  Aillaud,  six  devaient  voir  leur destination  modifiée et  une  devait  être  détruite. Trois  projets  avaient  été  présentés pour  l'avenir  des 11 restantes, un  projet  à l'identique  avec  remplacement  des  carreaux  en  pâte de  verre  que  l'on retrouvait  au sol et qui avaient  nécessité  l'installation de  filets, un autre  avec  enrobage  et  isolation, et  le  troisième  qui combinait  les  deux  en  rénovant  une  des  tours  à  l'identique. C'est  le  deuxième  projet  qui a  été choisi. 

Source  Gazette  de  la  Défense


Mais  derrière les  arguments esthétiques, se dissimulent  des  motifs  plus  terre  à terre,  le  classement  Architecture  contemporaine remarquable n'a  rien à  voir  avec  un  classement  monument  historique, il s'agit  d'avoir  la  possibilité d'obtenir  des  subvention pour  entretenir  l'immeuble  classé.  Une  aubaine  pour  les  bailleurs  Hauts  de Seine  Habitat qui en gérait  12 et  l'office  municipal d'HLM de  Nanterre qui en gérait  6 Reste à savoir  combien chaque  bailleur  a  cédé  de  tours  pour  le  changement  de  vocation.

La  suite  dans dans  un  prochain  post où nous  décortiquerons  l'enrobage des  tours  car  si  les  bailleurs  feront  des  économies  de  chauffage, les  occupants  crèveront  de  chaud l'été

A  bientôt  si  vous le  voulez bien