Nanterre est un bastion communiste depuis 1935 , trente ans après la chute du mur de Berlin et en cette période de dégagisme , on peut s'inquiéter de l'avenir d'une municipalité dont la majorité est encore grandement constituée de membres du Parti communistes souvent masqués sous l'étiquette bien pratique " société civile" . En accueillant dans sa dernière équipe des membres d'associations généreusement arrosées par la ville de Nanterre, Patrick Jarry espère garder la place forte mais pour combien de temps lorsque l'on voit qu'il a été élu avec 17 % des suffrages des électeurs inscrits et un taux d'abstention de 66%.

Un véritable affront au non renouvellement des mandats qui malheureusement finit par créer ,comme dans toutes les communes où les maires multiplient des mandats successifs des réseaux d'influence, du copinage, des délits de favoritisme et l' arrosage systématique de certaines associations à l'approche des élections et même en cours de mandat. Le décès du jeune Nahel a hélas aussi montré que le clientélisme et l'attitude pourtant conciliante de la municipalité avec certains auteurs d'"incivilités" n'avaient pas empêché des écoles d'êtres incendiées et des équipements publics d’être détruits. Comme chacun des maires de cette ville Patrick Jarry a démissionné à mi-mandat et désigné son successeur qui comme lui n'appartient à aucun parti ( rires)...



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dimanche 5 janvier 2025

Décryptons la vidéos des voeux du maire de Nanterre

 

Le  maire  de  Nanterre aurait  mieux  fait d'utiliser  nos  suggestions pour  ses vœux pour  2025.

        Il nous a  gratifié  d'une  vidéo calamiteuse . 30 secondes  de  plan séquence  sur  les  tours Aillaud et  un fondu  où l'on retrouve  le  maire  devant  l'école  Maxime Gorki  Il a  bien sûr  évoqué   les  JO,   la  rénovation des Tours Aillaud (une  hypothétique  et  coûteuse  opération de  chirurgie  esthétique  pilotée  par  l'ANRU , financée  par  l'agence  et  l'état dont  le  maire  ne  manque  pas  d'attribuer  la  paternité  à la  ville qui s'est simplement  "mobilisée" pour  d'obtenir  les  subventions) . Il a également  annoncé  l'inauguration du nouveau centre  municipal de  santé .   Il nous  a aussi  gratifié  de  tous  les  poncifs  chers aux  élus de  la majorité :

 solidarité, inclusion ,paix, fraternité, intergénérationnel, mixité, ville  solidaire, ville  engagée, transition écologique, diversité ;

    La deuxième  partie  de  la  vidéo a été  tournée  sur  le  site  des  anciennes papeteries. Il  a  évoqué  le  nouveau quartier  des Groues, sa  nouvelle  école et  l'Arborétum  cet espace  de  bureaux  construit dans  un endroit  excentré  alors  que  les  bureaux de  la  défense  se  vident.

     Quant  aux  5000 arbres plantés  ou à planter , il serait  peut  être  utile  d'entretenir  les  arbres existants et de s'occuper  de  la  végétation invasive dans  les rues  et les  parcs. Sans  oublier  la  fresque  à la  mémoire  du jeune  Nahel  où l’élu occulte tout  ce  qui s'est passé  avant et qui a   conduit  malheureusement à l' assassinat du  jeune  homme et semble  ainsi   cautionner la  conduite sans  permis et  dangereuse ainsi que  le  refus  d’obtempérer : un mauvais  signal  clientéliste qui risque  de  faire  fuir  des électeurs . La  municipalité a fait du décès  de  Nahel son fonds de  commerce  électoral, un comportement finalement  un peu charognard.  Enfin il termine par le  rappel de l'anniversaire   8 mai 1945 avec  une  magistrale  faute  d'orthographe dans  les  sous titres   (   "résonnance"  au  lieu de  résonance) mais  aussi l'allusion  clientéliste  à la  lutte   pour  la  décolonisation ("l'autre  8 mai")

    Rien de  bien personnel, c'est à  ce  demander  s'il ne  lisait  pas sur  un  prompteur un texte  soigneusement  rédigé  par  la  chargée  de  communication de la ville. Il apparait de  plus  en  plus  comme  un maire  un peu  téléguidé   on ne  sait  par  qui , dont  le costume serait  un peu trop grand .

A bientôt ,si vous le  voulez  bien



samedi 28 novembre 2020

A propos des tours Aillaud et des projets architecturaux pilotés par la ville de Nanterre

 


 

un article  de  Télérama  dont  la  totalité  est  ici avec  les  photos

Labellisés “Architecture contemporaine remarquable”, les étonnants gratte-ciel d’Emile Aillaud plantés en vue de la Défense ont besoin d’une sérieuse remise aux normes. Thermiques, sociales, civiques, urbaines. Un sacré chantier dans lequel il ne faudrait pas oublier… les habitants !

Les Tours Nuages à Nanterre (92), c’est l’histoire d’un rêve architectural et urbain qui a tourné en eau de boudin. A savoir, dix huit bâtiments — dont deux culminent à 105 mètres et les autres autour de 30 — tout en rondeurs, en ellipses, étonnants et poétiques avec leur vêture de mosaïques en pâte de verre couleurs de ciels où ils perdent la tête, couleurs des arbres où se cachent leurs pieds. Des milliers d’arbres, car chacun des 3000 appartements a le sien, dûment numéroté, paraît-il. Encore une tocade de l’architecte qui a rêvé, dessiné, construit ce grand ensemble à un jet de pierre du quartier de la Défense entre 1974 et 1981. Son nom : Emile Aillaud (1902 - 1988), auto-proclamé « poète de l’anti angle droit » (en référence au Poème de l’angle droit de son détesté confrère Le Corbusier).

De loin, en arrivant à pied par le grand parc André Malraux, ses tours peu communes ne manquent ni d’humour, ni de douceur. De près, les façades s’effritent, les cheminements se compliquent, les halls sont hostiles, l’ambiance s’alourdit. Comme nombre de bâtisseurs utopistes des Trente Glorieuses (Corbu, mais aussi Renaudie, Gailhoustet, Baladur, Candilis, Labourdette, Kalisz, Nuñez-Yanovsky, Bofill, Chemetov et ses amis de l’AUA, liste non exhaustive…), Aillaud l’humaniste a-t-il tapé à côté de la plaque ?

Qu’on en juge. Ce doux rêveur nous a laissé quelques utopies qui, avec le temps, s’avèrent ingérables. Premières du genre, les Courtillières à Pantin (93), construites suite à l’appel de l’abbé Pierre en 1954 sous la forme d’ « un immeuble sinueux de plus d’un kilomètre de long [qui] enclot comme un rempart un parc d’un seul tenant d’environ 4 hectares planté de 1 500 arbres avec des pelouses de jeux, des pistes de patinage » explique alors l’architecte. Las, « le paradis des enfants » est devenu avec la fin du siècle celui de tous les trafics.


 
“Mais on les aime, nos Tours Nuages, on s’y sent bien !”

Sur le même modèle, Aillaud a imaginé la Grande Borne (1967-1971) à Grigny (91), une « cité-jardin » de 3685 logements qui serpentent dans un dédale à l’infini, loin de tout, sans repères ni aménité, plus abonnée aujourd’hui aux pages des faits divers qu’aux rubriques art de vivre ou tourisme insolite. 


 

Et les Tours Nuages, enfin, plantées au petit bonheur et sans adresse précise dans un décor – jardin, espace public, zone de deal ? — tout en bosses, en creux, en recoins dessinés par M. l’architecte pour jouer à cache-cache. A la troisième photo que j’essaye de cadrer sur cet étrange environnement pavé-boisé-bosselé, deux capuches sortent de nulle part, me hèlent, me cernent, m’invectivent. Un jour de semaine à 3 heures de l’après-midi !... 

« Mais on les aime, nos Tours Nuages, on s’y sent bien ! » s’écrient en chœur les membres de l’amicale des locataires (qui veulent rester anonymes). Ils sont là, une bonne douzaine, autour de la table de leur local au pied d’une tour. Quasiment tous sont des « anciens », arrivés ici dans les années 1980, quand la mixité sociale était une réalité. Depuis, le ghetto gagne. Ils le reconnaissent, même s’ils soupçonnent les bailleurs — Hauts de Seine Habitat et la Ville de Nanterre — de ne mettre ici « que des pauvres ». La réalité, hélas, est plus prosaïque : beaucoup de candidats au logement social, effrayés par la mauvaise réputation de la cité, refusent de s’y installer.

N’empêche, si notre poignée d’habitants motivés s’échauffe aujourd’hui, c’est aussi pour de bonnes raisons : ils ont appris — incidemment !— l’existence d’un « PIA piloté par l’ANRU qui a débouché, en octobre, sur un AMI où personne ne nous a convié ! » jargonne allègrement leur porte-parole qui commence à bien connaître son dossier. En clair, le PIA est l’acronyme de Programme d’Investissement d’Avenir (de l’argent public destiné, notamment, à l’isolation thermique) ; l’ANRU, c’est l’agence nationale pour le renouvellement urbain (le bras armé de l’État) ; et l’AMI, un Appel à Manifestation d’Intérêt ouvert aux investisseurs éventuels qui pourraient (le conditionnel est de mise), en récupérant une, deux ou trois tours, amener d’autres usages (un hôtel ? des bureaux ? des services ? une salle de sport ? un restaurant panoramique ?), et donc « une certaine mixité ». Cris d’orfraies des locataires qui n’ont pas du tout envie d’être délogés par des costards-cravates…

« On se calme, rien n’est fait, on en est juste aux idées, et tout prendra beaucoup de temps encore », soupire l’architecte et urbaniste Sophie Denissof, de l’agence Castro-Denissof, qui planche actuellement sur un vaste plan de requalification urbaine de tout le secteur « Parc-Sud » à Nanterre, dont les Tours Nuages n’occupent qu’une petite partie. « Déjà, précise-t-elle, rien ne se passera avant 2024 et la construction de nouveaux logements sociaux sur le site des Groues, de l’autre côté de l’axe Seine-Arche, pour reloger ceux qui voudront bouger. Les autres, s’ils le souhaitent, resteront évidemment. »

“Un chantier pharaonique, avec ballets de camions, de grues, de désagréments, pour un coût hors de toutes proportions”

En attendant, un autre chantier, très expérimental aussi, devrait peu à peu se mettre en place : celui de l’indispensable isolation thermique de ces passoires à courants d’air. Là encore, sur le constat, les locataires acquiescent. Moins sur le rendu, proposé par l’agence RVA, lauréate du concours (et qui a déjà bien réussi sa réhabilitation des Courtillières de M. Aillaud à Pantin en 2015). Sa proposition : un habillage des tours en inox. « Rendez-nous nos mosaïques ! » s’insurge l’amicale.

« La question est complexe, reconnaissent Philippe Vignaud et Dominique Renaud, les deux associés de RVA. Isoler par l’intérieur est impossible car cela retirerait de la surface aux appartements ; de plus, le chantier serait extrêmement gênant pour les habitants », dit l’un. « Seule solution, reprend l’autre : isoler par l’extérieur. Et là, si l’on veut des mosaïques (qui d’expérience, tiennent mal avec le temps), il faudrait remonter des murs en béton ! Un chantier pharaonique, avec ballets de camions, de grues, de désagréments, pour un coût hors de toutes proportions. » « Reste donc, finissent-il en duo, le bardage en métal — avec une prédilection pour l’inox, très résistant et à qui on peut donner les formes que l’on veut et une multitude de teintes et d’aspects qui rappelleront cette “référence nuages” qui nous est chère aussi. »

Quant aux fenêtres si caractéristiques — rectangles arrondis, hublots tout ronds ou larmes tristes — les architectes de RVA s’engagent évidemment à les reproduire « au plus près du clair de vue » (même forme, quasi même taille de la partie vitrée) dans un cadre en métal plaqué par l’extérieur, sous le bardage … encore à mettre au point pour « non pas refaire les tours à l’identique, mais continuer leur histoire dans le même esprit ». Quant à la méthodologie : « L’idée est de choisir d’ici la fin de l’année une tour témoin qui nous servira de test en vraie grandeur, … que pourront suivre et commenter les habitants. » Ouf, ils l’ont dit ! Car, comme trop souvent dans ces affaires de rénovations urbaines lourdes décidées par des élus a priori soucieux du bien-être de leurs administrés, et confiée à des professionnels sûrement animés des meilleures intentions architecturales, l’usager semble relever de la quantité négligeable. Au pied de la tour, ça râle à l’amicale : « On n’est ni des numéros, ni des objets que l’on déplace ! »

 

Tout  est dit: La  ville  de  Nanterre perpétue 50 ans  après les utopies  des architectes  des  années  60-70 en  refusant de  voir  la  réalité. En   imposant des  prix bas au m² aux promoteurs , la  qualité  de  la  construction s'en  ressent, les  études  sont  bâclées, et  les  idées  fumeuses   de  végétalisation des  façades génèrent  des  nuisances  inattendues    comme  en  témoigne  la  mésaventure  des  occupants  de  l'immeuble  Iconik près  de  la  gare  de Nanterre  U  (article  du  Parisien)


 Extraits  de  l'article :Nanterre : l’immeuble ronfle, les habitants n’en dorment plus Le sifflement du vent dans les barres métalliques devant supporter de futures plantes grimpantes génère une nuisance jugée insupportable par les habitants d’un immeuble tout neuf. Le promoteur assure que l’installation n’est pas encore achevée.« J'en ai passé des nuits blanches… Et ce bruit inquiète même les enfants, alors qu'ils n'entendent pas les trains passer. » .

 

Cet immeuble  "a été pensé à partir du confort de ses habitants. Il s'agit d'une tour, bénéficiant d'une position privilégiée, reliée à la rue par une série de terrasses plantées en cascade créant ainsi un véritable jardin vertical. » Mais un jardin planté de mauvaises surprises…"En septembre dernier, le père de famille s'installe donc avec femme et enfants dans son nouvel appartement, comme la majorité des 49 acquéreurs. Mais avec de nombreuses réserves, dues notamment à des matériaux qui ne correspondaient pas à ceux présentés au moment de la réservation de ce logement acquis (aux environs de 4 000 euros le m²) en VEFA.... Certains copropriétaires, eux, estiment que les travaux ont justement été terminés trop rapidement et bâclés, pour livrer le programme à temps.Surtout, avec la fin de l'été, une autre surprise attendait les occupants de l'immeuble. Un sifflement par à-coups, d'autant plus gênant la nuit qu'il n'est pas étouffé par le bruit de fond ambiant et ceux de la rue. « Le vent s'engouffre dans l'allée de Corse, qui crée une sorte d'entonnoir », explique le copropriétaire. Comme ses voisins, il attribue le phénomène à la vibration des barres métalliques (qui serviront au soutien des mailles pour conduire les plantes de la façade végétale) sous l'effet du vent....L’immeuble Iconik est bardé d’un grillage sur lequel doivent s’accrocher des plantes grimpantes.Les plantes destinées à végétaliser la façade doivent pousser en s'accrochant sur les mailles, elles-mêmes fixées sur les barres.  


                                    D’après les habitants, ce sont les barres qui soutiennent les grillages qui sont la source du ronflement. LP/F.H.

En bétonnant  à outrance et  à bon marché le  maire  de  Nanterre, Patrick Jarry offre aux  nouveaux  acheteurs  des appartements  au rabais  qu'ils  paient finalement  au prix  fort .

A bientôt si vous  le  voulez  bien

mercredi 4 novembre 2020

"Le projet des tours Aillaud, c 'est aussi important que Notre Dame..."

Çà ?


 Une  sortie  de  Patrick Jarry  comme  on les  aime :

 "Le projet des tours Aillaud, c'est aussi important que Notre-Dame ". 

Si Patrick Jarry a vraiment  dit  çà  aux équipes du ministère de la Culture , ils  ont  dû beaucoup rire. Spécialiste des  sorties  incongrues  le  maire  de  Nanterre  s'était  aussi  illustré  en disant  après  l'incendie  du Carrefour Market  qui avait suivi un contrôle  de confinement  qui avait  dégénéré on ne sait  pas  pourquoi et  avait  fini par  des  tirs  de  grenades  lacrymogènes :

" Cet usage de grenades lacrymogènes est apparu totalement disproportionné » a réagi Patrick Jarry, le maire (DVG) de Nanterre, qui a demandé au préfet de police de Paris l'ouverture d'une enquête interne." source  Le  Parisien  La  question est : qu'est ce  qui  avait  pu motiver  ces  tirs  mais  là  dessus Patrick Jarry est  plutôt  discret...

Parmi  les 18  tours  Aillaud,  six  devaient  voir  leur destination  modifiée et  une  devait  être  détruite. Trois  projets  avaient  été  présentés pour  l'avenir  des 11 restantes, un  projet  à l'identique  avec  remplacement  des  carreaux  en  pâte de  verre  que  l'on retrouvait  au sol et qui avaient  nécessité  l'installation de  filets, un autre  avec  enrobage  et  isolation, et  le  troisième  qui combinait  les  deux  en  rénovant  une  des  tours  à  l'identique. C'est  le  deuxième  projet  qui a  été choisi. 

Source  Gazette  de  la  Défense


Mais  derrière les  arguments esthétiques, se dissimulent  des  motifs  plus  terre  à terre,  le  classement  Architecture  contemporaine remarquable n'a  rien à  voir  avec  un  classement  monument  historique, il s'agit  d'avoir  la  possibilité d'obtenir  des  subvention pour  entretenir  l'immeuble  classé.  Une  aubaine  pour  les  bailleurs  Hauts  de Seine  Habitat qui en gérait  12 et  l'office  municipal d'HLM de  Nanterre qui en gérait  6 Reste à savoir  combien chaque  bailleur  a  cédé  de  tours  pour  le  changement  de  vocation.

La  suite  dans dans  un  prochain  post où nous  décortiquerons  l'enrobage des  tours  car  si  les  bailleurs  feront  des  économies  de  chauffage, les  occupants  crèveront  de  chaud l'été

A  bientôt  si  vous le  voulez bien 

jeudi 27 février 2020

Nanterre info décryptage ( 3)

Non Patrick Jarry n'a rien a  voir  avec le projet  de  réhabilitation de  l'ancienne  école  d'architecture par  le  pôle Léonard  de  Vinci.
Tout , dans  cet article pourtant  le  laisserait  supposer. Les  locaux  sont  sur un terrain propriété  de  l'état et  un  appel  à projets  a  été  lancé .
Le  Parisien retrace  le  parcours  de  cette  réhabilitation.
Lire aussi ici.
Pourquoi le  maire  de  Nanterre tient-il tant  à ce que  soit  respecté  le  bâtiment  de  Jacques  Kalisz ?
D'abord,  Jacques  Kalisz  a  laissé une  forte  empreinte  à Nanterre. Cet architecte qui faisait  partie  de l'Atelier d'urbanisme  et  d'architecture  qui  prônait  le " brutalisme architectural "où le  béton naturel était  roi  a  beaucoup réalisé  d'ouvrages  dans  l'ancienne  ceinture  rouge.
 Mais  c'est  aussi  l'esprit  de  parti  qui resurgit  car  Jacques  Kalisz  était  un militant  communiste,de quoi faire  resurgir  les  vieux  démons de  Patrick Jarry, grand  amateur  de  béton.

Réalisations  de  Jacques  Kalisz   à Nanterre
 le  groupe  d'immeubles  Liberté  Egalité Fraternité
Le Vallona

Central parc
Le  foyer  Maurice  Ravel
Dormez  bien et  bonjour chez  vous

mardi 22 octobre 2019

Budget participatif



 Les  résultats  de  l'attribution des  budgets  participatifs sont  disponibles  sur  le  site  de  la  mairie

Donc 1569 personnes  sur une  population de  94 000 habitants  ont  choisi 37  projets ce  qui représente  à  peine  2% de  la  population et  ce, malgré  une  publicité  importante. Certes, ceux  qui  ne  se  sont  pas  prononcé n'auront  aucune légitimité  à exprimer  leur  mécontentement pour  certains  projets.
Voici pour  chaque  projet  les  nombre de  votes  et  le  budget  attribué.





On y  trouve  beaucoup de  choses  louables,  mais  certains  projets comme  l'installation de  caméras  à des passages piétons relèvent  du devoir  de  police  du maire et sont  de  la  responsabilité  de de la  municipalité.
On  a  l'impression que  le  municipalité  se  dédouane sur  les  habitants , ne  voulant  pas  régler ces problèmes de façon répressive, peut-être par  clientélisme  à  l'approche des  élections .
Il y aura  des  caméras  dissuasives mais y aura-t-il des  sanctions pour  les  contrevenants?
Un nouvel habitant  de  Nanterre racontait   à un de  nos  collaborateurs, que  depuis  qu'il vivait  à Nanterre,  il ne  traversait  jamais  un passage  piétons à un  un  feu  rouge  avant  de ne s'être  assuré que  personne n'allait  griller le feu,  et  en  voiture il attendait  toujours au feu vert un  peu   avant  de  démarrer de peur  que  quelqu'un  ne  grille  le  feu qui venait  de  passer au rouge.
On appelle  cela  du délicat  euphémisme  "incivilités" .
D'ailleurs, pourquoi  faut-il  être inscrit sur  le site  de  la  mairie  pour  déclarer une " incivilité " ?  ceci  doit  avoir  un certain effet  repoussoir alors qu'un espace  en    libre  d'accès   serait  plus  efficace, est-ce   un choix  volontaire?

On trouve  aussi  dans  des  projets le   financement  significatif d'une projection du  projets d'un jeune  lauréat  du  concours  de courts  métrage de  France  3 sur  le  quartier  Picasso  et les  œuvres  du  peintre. Les  tours  Aillaud  n'ont  malheureusement  ou  heureusement  rien  à voir  avec les  toiles du  peintre, le  nom de  la  rue  n'est  qu'un  choix de la  municipalité. Associer  les  tours  d'Emile  Aillaud aux  peintures  de  Picasso  parce  que  certaines  allées  portent  le  nom d'oeuvres  du  peintre   c'est comme associer  la  cité  de  la  Noé  à  Chanteloup, autre  réalisation d'Emile Aillaud, à  la  poésie  parce  qu'il  y a  les  portraits  de  poètes( Victor Hugo, Gérard de Nerval, Baudelaire, Rimbaud) en  mosaïques   sur  les faces  aveugles  des immeubles . Des  mosaïques  du même  Fabio Rieti celui qui  a  imaginé  le  revêtement  des  tours  Aillaud.


A bientôt si  vous  le  voulez  bien




mercredi 17 juillet 2019

Les tours Aillaud (1)





Les tours Aillaud apparaissent de plus en plus comme un furoncle dans la skyline de la Défense. L'ardeur  avec  laquelle  la  municipalité de  Nanterre tente  de  sauver  les  tours  Aillaud  en  pilotant  un collectif  de  défense dont  les  membres vantent  les  qualités  des habitations qui  pourtant  se  dégradent  à vue  d’œil et décrivent l'ensemble comme  un   endroit  où il ferait  bon  vivre,  relève  plus  de  considérations  économiques  que  purement  sociales  ou esthétiques. La  ville  de  Nanterre  est  un bailleur  social de  la  cité  Pablo Picasso qui gère  6 des 18 tours que  comporte l'ensemble, le reste  étant géré  par  le  département. La  destruction obligerait  la  commune  à  reloger  les  habitants  vraisemblablement  dans  le  quartiers des Groues  en  construction. Mais  la  ville  de  Nanterre  a-t-elle  envie  de déplacer les  problèmes  des  la  cité Picasso aux Groues ?
 Voir  l'article  de  Libération

Même la neige ne fait pas oublier la laideur des tours Aillaud. Leurs couleurs fades tranchent peu  avec le paysage enneigé.
Chaque année, la ville de Nanterre organise pour tous les nouveaux nanterriens, une visite de la ville dont un passage obligé est la cité Pablo Picasso du  nom de  la  rue  qui  borde  les  immeubles qui sont  eux    traversé par deux allées  qui  portent  le  nom  d’œuvres  du  peintre.  L'élu faisant office de guide ne tarit pas de louanges sur les tours  Aillaud.  ou  nuages . Emile Aillaud, l'architecte, construisait pour les pauvres et ignorait les bienfaits de la mixité sociale , utopiste ,il pensait que l'architecture pouvait changer la vie des gens. Les machineries d'ascenseurs que l'architecte n'a pas trouvé bon de dissimuler enlaidissent le sommet des tours et on retrouve l'angle droit que détestait tant Emile Aillaud grand  amateur de  courbes.
Plus  sur  Emile  Aillaud
Adversaire  résolu des  chemins  de  grues, il s'amusait avec  des  cubes  en  bois  sur  une  feuille  de  papier à  imaginer  des  bâtiments en  courbe  comme  pour  ce  qui allait  être  "la  Grande  Borne"  à  Grigny.



A l'approche des  élections  municipales,il sont déjà  trois: Camille  Bedin (LR)  Zacharia  Ben  Amar  (PS) et  Alexandre  Guillemaud  (UDI)  à  se  présenter  contre  Patrick Jarry maire  depuis  déjà  15  ans et super cumulard  (on  peut  consulter sa  déclaration d'intérêts  sur  le  site  de  la  haute  autorité  pour  la  transparence  de  la  vie publique, mais  la  loi nous interdit de publier ce document . Si  les  différentes  strates  de  la  majorité  municipale  présentent  aussi  des  candidats, le  résultat de  l’élection n'est  pas  aussi  certain que  les  autres  années.
A bientôt , si  vous  le  voulez  bien.