Nanterre est un bastion communiste depuis 1935 , trente ans après la chute du mur de Berlin et en cette période de dégagisme , on peut s'inquiéter de l'avenir d'une municipalité dont la majorité est encore grandement constituée de membres du Parti communistes souvent masqués sous l'étiquette bien pratique " société civile" . En accueillant dans sa dernière équipe des membres d'associations généreusement arrosées par la ville de Nanterre, Patrick Jarry espère garder la place forte mais pour combien de temps lorsque l'on voit qu'il a été élu avec 17 % des suffrages des électeurs inscrits et un taux d'abstention de 66%.

Un véritable affront au non renouvellement des mandats qui malheureusement finit par créer ,comme dans toutes les communes où les maires multiplient des mandats successifs des réseaux d'influence, du copinage, des délits de favoritisme et l' arrosage systématique de certaines associations à l'approche des élections et même en cours de mandat. Le décès du jeune Nahel a hélas aussi montré que le clientélisme et l'attitude pourtant conciliante de la municipalité avec certains auteurs d'"incivilités" n'avaient pas empêché des écoles d'êtres incendiées et des équipements publics d’être détruits. Comme chacun des maires de cette ville Patrick Jarry a démissionné à mi-mandat et désigné son successeur qui comme lui n'appartient à aucun parti ( rires)...



lundi 30 mai 2022

Delit de facies

 En 2017, aux élections  législatives, dans  la   4ème circonscription des  Hauts  de  Seine(Nanterre  Suresnes) ,  il y avait  pléthore de  candidats  de  gauche.

Zara Boudjemaï  Divers  gauche  soutenue par le  maire Patrick Jarry qui était  son suppléant  et  le  PCF 

Rossana Morain LFI 

Alexis Martin (EELV)

Laurent Strumanne (LO)

 Mathilde Eisenberg (NPA)

Habiba Bigdade (PS)

Au premier  tour, la gauche  réunie  avait totalisé   30 % des  suffrages  mais  aucun n'avait  obtenu les 12,5 % des  électeurs  INSCRITS  pour  pouvoir  se  maintenir au deuxième  tour .

Voir  l'article  du Parisien  

Patrick Jarry  mentait d'ailleurs  un  peu lorsqu'il disait  qu'il manquait 168 voix  à  Zara Boudjemaï    pour  être  au second  tour  il  aurait  fallu qu'elle obtienne  9521 voix  alors qu'elle  n'en a obtenu que 4938 !!!

Le  deuxième  tour  avait été  un duel (sous  fond de  crêpage de  chignon) entre  la  candidate  LR Camille  Bedin et  la  candidate LREM Isabelle  Florennes qui l'emporta au grand dam de Patrick Jarry qui attribua  la  défaite  de Zara Boudjemaï à la  multitude  de  candidatures à gauche  et  en  profita  pour  blacklister Rossana Morain  .

Aujourd'hui la  donne  est  différente, la  candidate NUPES  choisie  après  les  tractations est Sabrina Sebaihi (EELV) parachutée à Nanterre (puisqu'elle est   est  maire adjointe   à Ivry)    .Son heure   de  gloire  est d'avoir  failli faire  tomber  le  maire  PCF  d'Ivry  (Philippe Bouyssou) aux  dernières  municipales pour  finalement  se  rallier  à lui  au second tour (voir  l'article  du  Parisien ).

Mais  au PCF on n'est  pas  rancunier , tout est pardonné  puisque l'ancienne sénatrice- maire Jacqueline  Fraysse-Cazalis ( qui  a  le  même  âge  que  Jean  Luc Mélenchon)    s'affiche avec  la  candidate

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Le  parachutage dans  une  circonscription  où l'on  ne  vit  pas  est  une  pratique  malsaine  mais  légale. La candidature  EELV a fait l'objet de tractations quant au choix du candidat. Au départ ce devait être Alexis  Braud   bras  droit  de  Yannick Jadot (son couteau suisse) mais  les  élus  locaux l'ont  blacklisté  

  D'après  le  journal Libération:



"L’union de la gauche comporte ses joies, ses espoirs… et ses victimes. Le bras droit de Yannick Jadot, l’écolo Alexis Braud, a été écarté de la circo qu’il convoitait, la 4e des Hauts-de-Seine. Même pas au profit d’un insoumis ou d’une autre couleur de gauche, mais d’une acolyte verte. Lors d’un vote qui doit être finalisé jeudi après-midi, c’est Sabrina Sebaihi, adjointe au maire d’Ivry-sur-Seine et ex-porte-parole de Jadot, qui est proposée. Les batailles se poursuivent chez les Verts pour se répartir les dernières circos depuis l’accord signé lundi entre EE-LV et LFI.
«Personnage loin d’être apprécié»
L’affaire a commencé par une lettre contestant l’investiture du conseiller de Jadot que Chez Pol a pu se procurer. Cet appel, venu d’élus et de la société de Nanterre et Suresnes, récuse Braud : «Nous avons la conviction profonde que le choix de cette candidature, totalement extérieure à notre circonscription, notre territoire et son histoire, serait une erreur.» Et de pointer l’importance de la «diversité» dans les «quartiers populaires» et de l’élection d’une femme, comme l’a choisi la circo depuis quasiment vingt-cinq ans. Ils indiquent …





De  la  pure  langue  de  bois,  puisque  la  candidature  de  Sabrina  Sebaihi  est  aussi "une  candidature  extérieure  à la  circonscription , à son territoire, et et  son histoire". En fait  il s'agit  d'un  choix  clientéliste, visiblement les  élus de  la  ville ont   choisi  un candidat  de  la  diversité


Drôle  de  diversité  quand  on sait  que   Sabrina  Sebaihi s'est  ralliée  au maire  communiste  d'Ivry au second  tour  en  2020 alors  que  celui-ci s'est  acoquiné avec des  islamistes et  des  indigénistes bon teint et  est devenue  première  adjointe.

Article  de  Marianne du  13/03/ 2020

"L'hégémonie du PCF vacille à Ivry sur fond de décolonialisme

Ivry la rouge serait-elle sur le point de virer de bord ? L'histoire incite à la prudence : depuis un siècle, le Parti communiste détient sans discontinuer la mairie de cette ville de la banlieue sud de Paris, dont le secrétaire général du PCF Maurice Thorez fut le député. Pour ces élections municipales 2020, toutefois, la situation est inédite puisque la majorité municipale s'est disloquée : le maire sortant communiste, Philippe Bouyssou, fera face à une liste menée par son ancienne adjointe, l'écologiste Sabrina Sebaihi, laquelle est soutenue par la France insoumise et le Parti socialiste. Autant de forces politiques qui ont fait partie de la majorité par le passé. Parmi les sujets de discorde : la complaisance de l'équipe en place avec des thèses indigénistes.

"On ne cherche pas à polariser notre campagne sur la question républicaine, car nos désaccords avec la majorité en place sont loin de se résumer à cela", tempère Mourad Tagzout, conseiller municipal membre de la France insoumise et numéro 2 sur la liste de Sabrina Sebaihi. Sandrine Bernard, son alliée socialiste, qui reconnaît certains acquis de la municipalité, énumère des problèmes de pratique démocratique, de désertification médicale, et surtout un désaccord au sujet de la reconstruction de l'incinérateur d'Ivry. Reste que la "question républicaine" se pose de manière particulièrement aiguë. Au cœur des controverses, un petit parti adossé à la majorité communiste : Convergence citoyenne ivryenne (CCI), à l'origine créé pour "permettre aux jeunes des quartiers de s'inscrire dans leur vie publique", d'après Sandrine Bernard, qui ne "s'explique pas la dérive" de l'initiative. Le chef de file de CCI, Atef Rhouma, est vite devenu un allié du maire. Et ce, malgré une intervention scandaleuse en 2015, en plein conseil municipal, cinq jours après les attentats du 13 novembre. "Daech n’attaque pas nos valeurs, notre culture ou notre goût de la fête, lâche alors l'adjoint de Philippe Bouyssou. Il attaque la France parce que la France l’attaque et participe à la mort de centaines de milliers de civils." Rhouma enchaîne en s'en prenant au PS, accusé "d’instrumentaliser ces meurtres et l’émotion de nos concitoyens à des fins racistes (...). De faire peser la suspicion de complicité sur tous les musulmans et les habitants des quartiers populaires". Tollé dans le conseil municipal. Les socialistes demandent au maire de se désolidariser des propos de son cinquième adjoint. Philippe Bouyssou refuse.

Promotion de l'indigénisme

Par l'intermédiaire de son chef de file, CCI a imposé ses thèmes de prédilection à la mairie d'Ivry. Les longs discours consacrés à la politique nationale, voire aux questions de géopolitique, animent les conseils municipaux. Les vœux de solidarité envers la Palestine, les Rohingyas, Cuba ou la Syrie s'enchaînent... Mais les fondamentaux de la pensée racialiste et antirépublicaine des Indigènes de la république sont aussi mobilisés : "La police française est meurtrière !", s'insurge Rhouma en mai 2015 après la relaxe des policiers dans l'affaire Zyed et Bouna. En octobre 2016, la majorité municipale vote le boycott des produits issus des colonies israéliennes. "Il y a une tendance à fragiliser nos institutions et nos valeurs, à généraliser des abus réels à la France entière pour s'attaquer au socle républicain et fracturer la société", s'alarme Sandrine Bernard. Il faut dire que le maire a une conception bien à lui de l'intégration : en avril 2019, dans le cadre du lancement imminent du chantier de la future mosquée capable d'accueillir jusqu'à 5.000 personnes, Philippe Bouyssou avait déclaré qu'Ivry devait "être le bled du musulman qui y vit".

"Il est clair qu'il y a un recul à Ivry, déplore Mourad Tagzout. Le mot laïcité n'est plus prononcé et le débat sur le sujet est esquivé. Il y a des problèmes bien réels d'inégalités, de recul des droits sociaux, de discriminations. Le travail de mémoire et de condamnation de la République coloniale doit aussi être mené. Mais la mairie compose avec des courants, des idées qui diminuent la question des différences sociales au profit d'une supposée différence ethnique et sous-estiment ou nient le danger de l'islamisme." La mairie semble ainsi entretenir une relation de proximité avec l'association féministe Lallab, située dans la galaxie des Frères musulmans, dont les locaux sont installés dans la ville. Les films de Sarah Zouak, cofondatrice de Lallab et chantre d'un improbable "féminisme islamique", ont ainsi été promus à de nombreuses reprises par la mairie d'Ivry : lors d'une avant-première en octobre 2018, lors de la journée des droits des femmes en 2019, dans des maisons de quartier en 2016 et 2017... Le reste de la galaxie indigéniste n'est pas en reste, puisque des figures militantes comme Saïd Bouamama participent à des débats sur le racisme ou "l'islamophobie" organisés à Ivry-sur-Seine par CCI, avec le soutien logistique de la municipalité. "Il n'y a pas de combat possible sur le social, l'antiracisme si on n'est pas clair sur le combat laïque", soupire Mourad Tagzout."

A bientôt si vous le  voulez  bien